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OUVERTURE 2IEM SESSION ORDINAIRE 2010

Allocution de Monsieur le Président du Conseil Economique et Social à l'occasion de la cérémonie d'ouverture de la deuxième session ordinaire de l'année 2010.

ALLOCUTION DE MONSIEUR LE PRESIDENT DU CONSEIL ECONOMIQUE ET SOCIAL A L’OUVERTURE DE LA DEUXIEME SESSION ORDINAIRE DE L’ANNEE 2010 DU CONSEIL ECONOMIQUE ET SOCIAL 12 octobre 2010.

Excellences Messieurs les Présidents d’Institutions ;
Mesdames et Messieurs les Membres du Gouvernement ;


Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs ;
Mesdames et Messieurs les Représentants des Organisations
Internationales et Interafricaines ;
Mesdames et Messieurs les Conseillers ;
Honorables Invités ;
Mesdames et Messieurs ;
Permettez-moi, Mesdames et Messieurs les membres du Bureau, Mesdames et Messieurs les Conseillers, de dire ici et maintenant notre infinie gratitude à toutes les éminentes personnalités qui nous honorent une fois de plus ce matin en rehaussant par leur présence la cérémonie d’ouverture de cette session, la deuxième de l’année 2010. Outre l’estime et la considération que votre présence traduit, nous l’interprétons comme une marque d’attachement aux relations fonctionnelles des Institutions républicaines et d’intérêt renouvelé aux activités de notre Conseil.
Nous vous en remercions très sincèrement. Sans aucun doute, tant d’attention nous porte dans notre persévérance pour faire du Conseil économique et social le centre de réflexion prospective et d’anticipation que nous voulons qu’il soit.
Honorables Invités ;
Mesdames et Messieurs les Conseillers ;
La session qui s’ouvre ce matin est consacrée à l’examen de « La Politique Nationale de Population au Burkina Faso : défis, bilan et perspectives», un thème qui vient à l’avenant nous interpeller instamment sur les fondements et les perspectives de nos différentes politiques de développement en liaison avec les variables démographiques de notre pays.
Cette session revêt une importance toute particulière à plus d’un titre. Elle l’est au triple plan :
- du contenu de la session;
- de la problématique du thème central qu’elle se propose de traiter ;
- du contexte dans lequel elle se tient.
Concernant le contenu de la session elle-même, il importe de signaler qu’elle sera consacrée à l’examen de trois points majeurs à savoir le thème à proprement parler, la consultation de notre Institution sur la Stratégie de Croissance Accélérée pour le Développement Durable (SCADD) et le plan d’activités 2011-2015. C’est un vaste programme !
S’agissant de la politique nationale de Population, nous retiendrons qu’adoptée depuis 1991, et relue en 2000, elle est aujourd’hui en phase avancée de révision et c’est la toute première fois que le Conseil s’est invité à ce processus, convaincu que les enjeux qu’elle sous-tend et les défis qu’elle pose appelle une réponse participative à laquelle le CES ne pouvait se soustraire. C’est l’occasion pour moi de remercier les cadres du Ministère de l’Economie et des Finances pour l’apport documentaire qu’ils nous ont consenti spontanément. Le Conseil Economique et Social salue leur sens de la collaboration et leur disponibilité sans lesquelles l’élaboration du rapport introductif aurait été plus ardue.
Sans préjuger des résultats qui seront enregistrés après la mise en œuvre de cette politique on se félicitera d’ores et déjà de la démarche participative qu’elle a adoptée et qui nous apparaît la plus indiquée dans l’élaboration et la conduite des politiques publiques de lutte contre la pauvreté pour lesquelles il est indispensable de mobiliser l’opinion publique et d ‘obtenir la pleine adhésion des populations.
Ceci nous paraît d’autant plus important au regard des choix souvent difficiles à opérer en matière de politique de population où les considérations religieuses, philosophiques, socioculturelles, le poids des traditions etc., sont toujours omniprésentes et incontournables.
S’agissant du contexte dans lequel se déroule notre session, nous sommes tous conscient qu’en moins de trois semaines du lancement officiel de la campagne présidentielle, les esprits et les énergies sont plutôt focalisés sur cet événement majeur de la vie politique de notre pays. Si elle ne relègue pas au second plan tous les autres rendez-vous, elle n’en affecte pas moins la concentration, la sérénité et l’assiduité indispensable à une réflexion soutenue que requiert un thème d’une telle importance.
Honorables Invités, Mesdames et Messieurs les Conseillers, Mesdames et Messieurs
La communauté humaine malgré l’immensité des moyens qu’elle est en mesure de mobiliser fait le constat, chaque jour que Dieu met en place, qu’une partie de plus en plus importante de ses membres devient pauvre de plus en plus pauvre ou le demeure tout simplement.
A la vérité, le monde n’a jamais paru si inégal, ni l’iniquité si forte.
Au Burkina Faso, malgré l’accroissement du produit intérieur brut d’environ 3% de 1980 à 1990 et de 5% en moyenne de 1990 à 1998, et une décélération de 3,9% entre 2000 et 2002, en moyenne par an, on relève que la proportion de la population vivant en dessous du seuil de pauvreté s’établit maintenant à 46,4% contre une proportion de 45,3% en 1998 soit une hausse, j’allais dire plutôt une aggravation de 1,1point.
Au regard d’un tel constat on ne peut résister à un certain nombre de questionnements au nombre desquels je retiens :
-Comment en est-on arrivé là après tant d’années de mise en place et de conduite de plans, de programmes et de projets ?
- Est-il encore possible que certaines questions liées au développement n’aient pas été posées ou mal posées ?
- Quelle croissance pour quelle population ?
Ces questionnements interpellent vigoureusement nos Etats et la Communauté Internationale sur leurs rôles respectifs à travers :
- les fonctions de régulation et de protection de la société.
- la pertinence des politiques macro- économiques, des politiques macros institutionnelles, des politiques de population,
- l’organisation de la fonction sociale et d’équité.
- l’identification de nouveaux paradigmes de succès etc.
Mesdames et Messieurs les Conseillers ;
Notre mission au cours de la session qui s’ouvre sera dans un premier temps de nous approprier la Politique Nationale de Population mais également de la Stratégie de Croissance Accélérée pour le Développement Durable, d’en analyser les différentes articulations et d’identifier les contraintes potentielles à leur mise en œuvre réussie.
Pour cela vous allez apprécier les politiques proposées, les critiquer de façon constructive et formuler des propositions alternatives, correctives ou complémentaires.
Dans ce cadre vous allez répondre à de nombreuses questions parmi lesquelles celles-ci :
-Les objectifs fixés par le Gouvernement sont-ils réalistes et ambitieux ?
-Les éléments de stratégie préconisés pour la croissance et la réduction de la pauvreté sont-ils pertinents ?
- Quelle structure de coordination- suivi évaluation convient-il de mettre en place ?
Vos réponses à ces questions fondamentales devront être des contributions fortes, propres à agrandir le champ des possibilités de développement. .
Comme à l’accoutumée je voudrais pouvoir compter sur votre disponibilité, votre assiduité et votre compétence.
En souhaitant plein succès à nos travaux, je déclare ouverte la deuxième session ordinaire de l’année 2010 du Conseil économique et social.
Je vous remercie pour votre attention


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